Ras le bol de cette putain de vie de merde à la con !
  "Sois honnête, ça paiera un jour"  mouais, ma propre famille se paie régulièrement ma tête !
"Sois gentille et les autres le seront avec toi"  Euh je vous parle de 2 ans d'harcèlement scolaire à une époque où on disait que ça n'existait pas, que c'était des gamineries. Oh vous savez ce qu'on dit ( un prof à mes parents) les enfants entre eux sont méchants les ados sont cruels.

Bien et maintenant que c'est dit, on fait quoi pour que ça s'arrête ? Que dalle, faudra pas faire de vague dans ce pauvre et unique collège de ce quartier !
"Sois patiente, ils se lasseront avant toi"
Ça c'est en juin à la dernière année de collège, enfin ça, c'est pour le côté "physique", côté moral, on va dire que j'ai raté une  2ème fois sa délivrance l'année suivante.

Toute ma vie n'est qu'une suite d'échecs, rien d'étonnant que la route ne soit pas bonne quand le départ se passe mal.
Il y a 35 ans (enfin 35 ans le 6 juin), étant bloque dans le passage maternel, le gynéco dit à la sage-femme qui était également sa fille, que si je n'avais pas bougé d'ici telle heure, fallait qu'elle appelle en urgence (lui devait partir je ne sais où). À l'heure dite, je n'avais pas bougé d'un millimètre. Elle n'a jamais appelé. Il est passé à l'heure dite voir où j'en étais.
Césarienne en urgence. La sage-femme virait une fois l'opération terminée . Moi condamnée à vivre dans un monde qui ne veut pas de moi sauf quand ça l'arrange.
Une petite dizaine d'années après, j'apprends que j'avais une jumelle qui n'a pas survécu à l'accouchement et la semaine suivante que j' aurais  eu un frère si ma mère n'aurait pas fait de fausse couche en janvier 85 (provoquée par les médecins sans le consentement de mes parents, oui il aurait été handicapé mais ce n'était pas aux médecins de décider si mes parents auraient été physiquement et émotionnellement capable de l'élever.
 En résumé à 1 an et 7 mois il me manquait déjà 2 personnes dans mon petit monde, plus tout ce que j'ai pu subir tout au long de ma vie (je ne dirais pas tout,vu le peu qu'on m'a cru à l'époque !)
Et on s'étonne que je n'ai plus envie de rien (je n'arrive même pas à me remettre à écrire alors qu'il faudrait que je travaille mon roman pour le renvoyer aux éditeurs - il y a aussi une grande part de flemme-), que je n'ai ni la force ni l'envie d'avancer.

Ne vous inquiétez pas, je n'en ferai rien, si ce n'est continuer à donner le change,  histoire de ne pas déranger les gens qui te disent qu'ils seront toujours là pour toi si tu as besoin mais qui ne prendront jamais 5 minutes pour l'écouter si tu réponds "non" à leur "ça va" de bonne conscience!